INDIVIDU ET SOCIETE sociologie, valeurs, normes, socialisation, cours de seconde première terminale SES sciences économiques et sociales bac ES sociologie sciences sociales socialisation sociologie acculturation Durkheim Bourdieu | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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INDIVIDU ET SOCIETE
I – Qu’est-ce que la sociologie ? La sociologie étudie les hommes vivant en société, dans notre société contemporaine.
La sociologie étudie la dimension sociale du comportement humain, l’influence des différentes appartenances, leurs droits, leurs croyances, avec une utilisation de méthodes spécifiques pour l'étude des phénomènes. macrosociologie : société dans sa totalité, exemple : urbanisation, religion, banlieues, politique, éducation,... microsociologie : rapports sociaux entre membres d’une même collectivité, d'une communauté, d'une famille Comment une question sociologique surgit-elle ? avec une interrogation, un étonnement, un doute, une incertitude devant un problème social complexe, il faut se méfier des évidences et des discussion du café du commerce... " Les enjeux " Pour Pierre Bourdieu, sociologue français, c'est l'étude
des rapports de domination, de reproduction sociale, les
conditions de la pratique de la sociologie. " L’âge comme construit social " Importance du contexte, "la jeunesse n’est qu’un mot" (Bourdieu), d’où l’importance de la méthode sociologique, en particulier en termes de définition, de classification, de catégories sociales Qu’est-ce qu’un fait social ? C'est une manifestation de la réalité humaine dans sa dimension collective, il faut une certaine régularité. Pour Durkheim, le fait social est extérieur à l’individu. (le fait social est différent du problème social, d'où une dimension politique, trouver des solutions aux problèmes posés à la société). Pour Durkheim : L’individu naît de la société et non l’inverse, Chacun d’entre nous croit n’obéir qu’à lui-même alors qu’il est le jouet de forces collectives (dans le travail, la vie de tous les jours, le couple, ...) Pour Durkheim, nécessité d'avoir une méthode
pour traiter les faits sociaux.
Attention aux pré-notions : Une pré-notion, c’est quelque chose qui semble vrai et
juste mais qui n’a pas de vérité scientifique, par exemple
la diminution du nombre de mariages ou la baisse de fréquentation
des églises ou de la religion, ou la baisse du nombre de mariages,
ou le nombre de personnes qui partent en vacances,... Pré-notion : sens commun, idée
spontanée sur la réalité sociale présupposée,
fausse évidence, discours. II – LA SOCIALISATION
Définitions et présentation : La socialisation est un apprentissage d’un ensemble de règles et de normes, chaque individu a une certaine place dans la société qui évolue en fonction de son âge et de ses responsabilités en particulier. Chacun exerce un rôle, c’est-à-dire un " modèle
de conduite relatif à une position d’un individu dans un ensemble "
Autre exemple :
Le rôle est souvent composite, en interférence avec de multiples autres fonctions pour une même personne. Exemple : une femme peut être mère, épouse, maîtresse, avoir une activité professionnelle, faire de sport, membre d’une association humanitaire,... Le rôle est fonction du statut, c’est-à-dire de
la position occupée dans un système social, dans
la société en général, basée
sur de nombreux critères (profession, âge, sexe, formation,
origine,…) et à laquelle correspondent des attributs, (pouvoir,
droits, devoirs, notoriété,...). La vie sociale se déroule dans le cadre de multiples statuts et rôles sociaux s’ajustant les uns aux autres. Ceci est rendu possible par l’acceptation d’un certain nombre de valeurs communes. Quelles sont les valeurs du temps présent ? Honnêteté, tolérance, responsabilité, travail Politesse, loyalisme, foi religieuse, altruisme, Persévérance, loyauté, passion Liberté, égalité, fraternité,... Une valeur, c’est une fin à atteindre, un but, un objectif Les valeurs s’organisent et s’ordonnent en systèmes de valeurs et sont à la base des modèles culturels. Les valeurs sont relatives à une société, à un groupe social, à une communauté (même virtuelle : voir les forums sur Internet) Les valeurs fixent des objectifs, des idéaux, orientent l’action des individus, c'est un but, parfois difficilement accessible Comment une valeur se transmet-elle dans la société ? Par l’intermédiaire des normes, c’est-à-dire des règles et usages socialement institués, en cours dans la société et peuvent être obsolètes au bout d'un certain temps. Les normes s’appliquent à une société ou à un sous-ensemble (profession, organisation, communauté, entreprises,...). Il faut respecter les normes, toute transgression conduit à une sanction (dans la théorie), tous les chauffards ne sont pas sanctionnés sauf quand la police est là Trouver une valeur : de celle- ci peut découler une norme, c’est-à-dire une règle qui régit une conduite individuelle ou collective. Sa transgression peut conduire à une sanction.
Les valeurs et les normes sont généralement intériorisées par les individus. La socialisation désigne le processus par lequel les individus s’approprient les valeurs et les normes qui régissent le fonctionnement de la vie en société. C’est un processus d’intériorisation de la culture de la société dont il est membre. Le but de la socialisation est d’adapter l’individu à
la société (on peut s'interroger sur les termes) Progressivement, l’individu se construit une personnalité sociale c’est-à-dire qu’il s’adapte à la vie en société (à la maison, à l'école, dans l'entreprise, dans ses loisirs,...) de la petite enfance et tout au long de la vie, en assimilant les normes et valeurs, la culture en général de cette même société.
La famille reste un agent central de socialisation. Elle permet la socialisation des enfants (socialisation primaire). Socialisation différenciée selon le sexe. Interactions mères/bébés différentes selon qu’il s’agit d’une fille ou d’un garçon. Stimulation, comportement social des filles, (il faut rester à la maison, aider la mère, rester calme,...) Sur le plan moteur, des garçons (pourquoi les jouets des enfants sont-ils différents ?) Différentes attitudes des familles :
De nos jours, grande variété de groupes familiaux monoparentals, " nucléaires ", composées (de mariages), remariages, parentèle, réseau familial,...
Pour Durkheim, l’agent essentiel de la socialisation est l’école, il parle de " socialisation méthodique de la jeune génération ". Le taux de scolarisation accroît le rôle de l’école, notamment dans les sociétés contemporaines. Socialisation par les amis, camarades, voisins, personnes ayant le même statut (ou la même activité, importance de la société des loisirs). Le temps de formation et de scolarisation s’est allongé : cela multiplie les contacts. Culture des années 50 : forte influence sur la mode, la musique, années 60 : mouvements protestataires, contestataires,
critiquant les valeurs des adultes. Les médias (en particulier la télévision) deviennent une source principale de socialisation. Les médias n’agissent jamais seuls, mais dans un contexte social et culturel (droit des programmes, lecture d’un journal, écoute de la radio, mp3, podcast, internet en général,…). C’est en fonction des conditions de réception que le message agit. Par exemple : l’enfant et la publicité, les spots publicitaires
permettent une familiarisation de l’enfant aux objets et aux comportements
du monde adulte. (les ménages français regardent la télévision en moyenne 5 h par jour). L’entreprise facteur d’identité professionnelle, L’armée, les associations, les clubs de sports,... L’Eglise, les communautés Partis politiques, syndicats, (prisons : institutions totales) On parle de socialisation secondaire. Cette socialisation exige l’acquisition de normes et de valeurs spécifiques. Le processus de socialisation, par sa complexité, est révélateur de l’évolution des sociétés contemporaines. Il est en particulier, difficile de distinguer les causes ou les conséquences d’un phénomène. Dans le processus d’apprentissage, il est difficile d’apprécier ce qui relève de l’acquis ; (la socialisation permet d’acquérir et de se forger une personnalité sociale) et de l’inné (ce qui existe dès la naissance). L’opposition inné/acquis est un débat classique de la sociologie.
On parle d’acculturation pour désigner les processus d’apprentissage et de socialisation complets d’un individu à une culture qui lui est étrangère (exemple les immigrés) |
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