Solidarités
mécanique/organique : transformation, division du travail conscience
collective, cohésion sociale, renforcement /affaiblissement des rapports sociaux.
groupe social, anomie, pauvreté, marginalité sociale, déviance, rôle des
institutions (primaires, intermédiaires : familles, syndicats)![]() |
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I – DIVISION SOCIALE
DU TRAVAIL ET TYPES DE SOLIDARITE Emile
Durkheim (1858-1917) « Le dédain du succès ignorant de l’effort »,
moralité séculière de Wilhelm
Wundt, L’Ethique. Quelles sont les caractéristiques essentielles des sociétés industrielles ? Qu’est-ce qui les tient ensemble ? « Comme lui (Tönnies
1887), j’admets que la Gemeinschaft est le fait premier et la
Gesellschaft le fait dérivé » ... « mais le
point où je me séparerai de lui, c’est sa théorie de la Gesellschaft,
caractérisée par un développement progressif de l’individualisme, dont
l’action de l’Etat ne pourrait prévenir que pour un temps les effets
dispersifs ». Les caractères distinctifs du fait social sont :
Faits sociaux : « Grouper les faits
sociaux d’après leurs caractères extérieurs communs… isolés de leurs
manifestations individuelles ». La règle d’or quand on entreprend d’expliquer un phénomène
social, c’est de rechercher séparément la cause efficiente que le
produit et la fonction qu’il remplit. Division : rapports entre personnalité
individuelle et solidarité sociale. "Comment se fait-il que, tout en devenant plus
autonome, l’individu dépende plus étroitement de la société ? Comment
peut-il être à la fois plus personnel et plus solidaire ? ... c’est
une transformation de la solidarité sociale due au développement toujours
plus considérable de la division du travail" . La fonction de la division du travail social : fonction d’intégrer le corps social, source de solidarité sociale, caractère moral, besoins d’ordre, d’harmonie,… La civilisation produit un effet moral ayant
pour fonction de créer entre les personnes un sentiment de solidarité,
de contribuer à l’intégration. Droit --> sanctions --> répressive droit pénal --> restitutive : droit
civil, commercial, administratif, pas de souffrance de l’argent mais
la remise des choses en l’état. --> sociétés « primitives » : ressemblances, droit répressif, solidarité
mécanique, tout écart doit être sanctionné par le châtiment
du transgresseur. --> sociétés « industrielles » : l’être humain résulte de différenciation,
complémentarité des rôles qu’ils exercent à l’intérieur d’un
même système social. c'est la solidarité organique. Fonctions différentes --> similitude des consciences --> droit répressif + règles juridiques --> pratiques uniformes --> division du travail -->
mesures réparatrices Toute société est une société morale, pas uniquement
économique, la coopération a une valeur, une moralité intrinsèque. La division du travail varie
en fonction du volume et de la densité des sociétés parce que les individus
forment une société, des phénomènes nouveaux se produisent qui ont pour
cause l’association et qui réagissent sur les consciences individuelles,
chacun des individus est beaucoup plus un produit de la société qu’il
n’en est l’auteur. (passage d’une société segmentaire à la société
différenciée). La société a un rôle constitutif de l’individu comme objet scientifique : « La vie collective n’est pas née de la vie individuelle, mais c’est au contraire la seconde (individuelle) qui est crée de la première (collective) ». « Tout n’est pas contractuel dans le contrat ».
Le contrat ne peut
être valide qu’à certaines conditions qui lui préexistent et
qui sont d’ordre social. Le contrat "n’est possible que grâce
à une réglementation du contrat qui est d’origine sociale". La division du travail valorise l’individu. Croissance du volume de la collectivité et croissance
de la densité de population. Volume (taille) +
densité --> accroissement de la division du travail Taille + densité rend + intense la lutte pour la vie,
cela encourage les individus à se spécialiser (la spécialisation diminue
la lutte pour la vie), l’échange stimule la spécialisation, forte
interdépendance engendrée par la division du travail est la source de
la solidarité sociale (avant solidarité fondée sur des croyances
et sentiments communs). Changement
social et solidarités sociales I/
Division sociale du travail et types de solidarité S’interroger
sur ce qui fait la division de la société, quelles sont les caractéristiques
essentielles des sociétés industrielles, qu’est ce qui les tient ensemble ?
C’est poser la problématique du lien social. Deux
courants s’opposent : -
Rousseau
(Du contrat social, 1762), Smith
(Recherche sur les causes et la nature de la richesse des nations,
1776) fondant le lien social sur la raison et l’intérêt. -
Tönnies
(Communauté et société, 1887) sur la proximité culturelle. A
– La solidarité sociale chez Emile Durkheim E.Durkheim
(1858-1917) a)
Définitions Changement
social : transformations des structures et du fonctionnement
de l’organisation sociale d’une collectivité (montée des classes moyennes,…) Facteur
de changement social : élément qui, par son action volontaire ou
non est à l’origine du changement social (innovation, coordination) Intégration :
état d’un système social dont les parties sont fortement reliées, (s’oppose
à ségrégation sociale) Volume
de la société = nombre d’individus qui appartiennent à une société (variable
démographique) Densité :
nombre d’individus sur une surface donnée (Japon) Densité
morale : mesure l’intensité des relations interpersonnelles, échanges,
communication entre individus. Volume
+ densité des
sociétés --> Densité morale et division
du travail --> Développement économique b)
Solidarité
mécanique et solidarité organique Durkheim
cherche à découvrir une loi générale du développement des sociétés.
L’analyse de la division du travail lui paraît être un élément principal.
L’histoire des sociétés serait caractérisée par le passage de la solidarité
mécanique à la solidarité organique. Il
se pose notamment la question : comment se fait-il que tout en
devenant plus autonome, l’individu dépende plus étroitement de la société ?
Il distingue deux types de solidarité associés à deux types de société. -
Dans
les sociétés traditionnelles, la solidarité est dite mécanique
ou par similitude (tous les individus se ressemblent). Mécanique
parce que le lieu qui unit l’individu à la société est analogue à « celui
qui rattache la chose à la personne ». La
spécialisation y est faible et la communauté fortement soudée.
Le droit est répressif, tout écart doit être sanctionné par le châtiment
du transgresseur. Les
sociétés modernes, le droit est restitutif, la conscience commune y
est faible et la cohésion vient de la division du travail. La solidarité
est dite organique : chacun dépend étroitement du travail
de l’autre. L’accroissement du volume et de la densité sociale (intensification
des communications) engendre la compétition et la lutte pour la vie
et la spécialisation croissante. C’est la spécialisation des
fonctions qui maintient la cohésion sociale grâce à la solidarité organique. La
solidarité organique n’est possible que " si chacun a une
sphère d’action qui lui est propre, par conséquent une personnalité ". Chaque
société a un caractère moral (bien et mal,
ordre,...) qui a pour fonction de créer un sentiment de solidarité,
il permet l’intégration. B
– 2 formes de solidarité et du droit : Structure
segmentaire --> socialisation communautaire --> solidarité mécanique
--> droit répressif Division
du travail social --> socialisation sociétaire --> solidarité
organique --> droit restitutif Sociétés
traditionnelles : solidarité
mécanique --> Division
du travail --> société industrielle droit
--> sanctions --> répressive --> droit pénal --> restitutrice --> droit civil, commercial,
administratif, pas de souffrance de l’agent mais la remise des choses
en l’état II – Conscience
collective et intégration sociale A – Le concept de conscience collective La conscience collective régit les croyances et les
comportements des membres d’une société. - elle est extérieure aux individus qui en intériorisent les éléments au cours du processus de socialisation. - elle est essentiellement contraignante, l’individu doit se plier aux manières de penser, d’agir de la collectivité à laquelle il appartient. -
elle donne aux sociétés leurs traits culturels particuliers. Pour une société à solidarité mécanique, la conscience collective est commune, uniforme, les différences individuelles sont réduites au minimum. L’individu est « absorbé par le groupe ». Dans les sociétés à solidarité organique, la différenciation
de la société favorise et entraîne la différenciation des individus. solidarité mécanique : forte conscience collective + conscience basée sur autorité collective + importance de la
religion Diminution de la conscience commune + hérédité -->
Augmentation du volume de la densité matérielle et morale des sociétés -->
division du travail --> produit de la solidarité sociale -->
permet l’intégration. En d’autres termes : - de transmission de père à fils --> urbanisation progrès technique + échanges communication --> division du travail -
de famille patriarcale --> Lien social basé sur l’interdépendance
(besoin des autres) --> sociétés soudées B - La conscience collective permet la cohésion
sociale La conscience collective assure une fonction d’intégration
et de cohésion sociale. La conscience collective est supérieure à la
somme des consciences individuelles. Le respect de la loi, la vie en
société sont par exemple, des modes de communion avec le groupe social. Durkheim définit la conscience collective par :
« l’ensemble des croyances et des sentiments communs à la moyenne
des membres d’une société ». La différenciation sociale, phénomène caractéristique
des sociétés modernes est la condition créatrice de la liberté individuelle.
La structure de la collectivité impose à chacun une responsabilité propre. III – La rupture
du lien social : l’exclusion A – Explications de l’exclusion sociale Pour Durkheim, la division du travail ne se réduit pas à un phénomène purement économique mais « constitue principalement la solidarité sociale » ; celle-ci peut faire défaut et provoquer une crise sociale. L’individualisme peut conduire à toutes sortes de dysfonctionnements. La solidarité organique est menacée par trois types
de ruptures : les crise - industrielles et commerciales - l’antagonisme du capital et du travail -
l’anarchie liée à la spécialisation scientifique et l’absence
d’une discipline unificatrice Pour Durkheim, la société est dans un état d’anomie,
(définition : anomie du grec a, sans et nomos loi :
se caractérise par un dérèglement du système des valeurs une absence
de normes sociales). La crise de la morale résulte de dérèglements profonds
dans la structure de la société, absence de nouvelle morale, revendications
individuelles. La solution requiert la mise en place de réglementations
économiques, d’une solidarité contractuelle et d’un système basé
sur l’égalité des chances (mérite personnel et non un héritage). Crises économiques +
capital <--> travail + Trop de spécialités --> dérèglement + dysfonctionnement
+ état d’anomie + état normal de la société c)
Merton Robert K.Merton, sociologue américain (Social theory and social structure). Pour lui, l’anomie est une contradiction entre les buts proposés aux individus et les moyens qui leur permettent de les atteindre. Certains individus en l’absence de ressources nécessaires
(capital, relations sociales, formation, qualification…) n’accéderont
pas aux postes convoités. B
– Déviance, marginalité sociale et pauvreté a)
Définition -
déviance :
ensemble de comportements sociaux qui s’écartent des valeurs et des
normes, ces écarts sont sanctionnés ( ex : drogues, viols, crimes,…)
Les comportements déviants sont propres à chaque type de société. -
marginalité : type particulier de déviance, un
individu peut volontairement vivre en marge de b)
Pauvreté Elle a toujours existé, instauration en France du RMI
en 1988. La pauvreté est relative à chaque pays (pays riches,
PED). Elle provient d’une dérégulation (exemple culture
ouvrière, paysans), elle vient de l’affaiblissement des rapports sociaux, renforcement
des liens sociaux, aide est possible. La pauvreté entraîne un processus de disqualification
sociale (discrédit qui frappe un individu). Familles monoparentales, solitude, chômage,
crise des institutions (Eglise), risque de pauvreté. |
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