TAUX
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TAUX DE CHANGE ET EQUILIBRE MONETAIREEn août 1993, les monnaies européennes ont connu de fortes variations, le franc français a été attaqué violemment par des spéculateurs privés. Les gouvernements européens ont décidé d’élargir les marges de fluctuations à plus ou moins quinze pour cent. Deux monnaies majeures ont quitté le système de change (la livre sterling et la lire italienne). La lire évolua librement en dehors du mécanisme de change du SME (Système monétaire européen), et s’est dépréciée de plus de dix pour cent depuis cette date. Depuis septembre 1992 la lire italienne s’est dépréciée de plus de vingt pour cent (maintenant avec l'euro la parité est fixe entre les monnaies). En retour les deux pays bénéficient d’une augmentation importante de leurs exportations. Dans le mécanisme des changes, la peseta espagnole a été dévaluée à trois reprises et le mark allemand fortement revalorisé. Cinquante et un ans auparavant, en 1941, deux hommes : un Américain : Harry Dexter White et un Anglais : John Maynard Keynes réfléchissent séparément sur le nouvel ordre économique et monétaire mondial ; le FMI (Fonds monétaire international) allait naître à partir de leurs réflexions. Se
doutaient-ils que le système de changes fixes, base des accords de Bretton
Woods allait disparaître en 1973 ? Comment une monnaie s’apprécie-t-elle
par rapport à une monnaie étrangère ? La balance des paiements
permet de quantifier les entrées et les sorties de devises, c’est--à-dire
des monnaies étrangères qui permettent les règlements internationaux.
Comment peut-elle être équilibrée ? L’équilibre monétaire est fortement
lié au mécanisme de change, est-il fixe ? Les monnaies peuvent-elles
flotter librement ? Dans une première partie, nous verrons le régime
des parités fixes qui est issu des accords de Bretton Woods de juillet
1944. Nous verrons comment obtenir l’équilibre monétaire et les politiques
économiques associées de certains pays occidentaux. Dans la deuxième
partie de l’exposé, après la disparition de parités fixes en 1973, nous
examinerons le régime de flottement des monnaies. Comment fonctionne-t-il ?
Nous verrons qu’il existe toujours des régimes de parités fixes comme
le SME (Système monétaire européen). Au XIXe siècle, le
régime de l’étalon or permet la régulation des monnaies ;
celui-ci assure la stabilité des prix et des monnaies. La masse monétaire
est fonction de la quantité d’or détenue par les banques et les politiques
économiques engagées peuvent ainsi maîtriser l’inflation. Le régime
de l’étalon or permet la libre convertibilité des monnaies. Dans le régime de flottement,
les cours des monnaies sont fonction du marché des changes, de l’offre
et de la demande de monnaies. Nous avons deux sous-systèmes : le
flottement administré où les
autorités peuvent intervenir en achetant et en vendant des devises et
le flottement pur, qui est une construction théorique des monétaristes ;
c’est un système idéal d’autorégulation. En 1973, nous quittons le régime
de changes fixes pour le régime de changes flottants. En 1976, après
les accords de Kingston, port de la Jamaïque, les monnaies
flottent librement et l’or est démonétisé. Les états peuvent
choisir librement leur politique de change, soit le flottement pur,
soit une flexibilité limitée, soit le rattachement à une monnaie (dollar, livre sterling, franc français), soit à l’ancrage
à un panier de monnaies. La France est entrée en 1973 dans le
« serpent monétaire européen » et plus tard dans le
SME (Système monétaire européen) qui est une zone de fixité des
parités. La Banque de France doit défendre la parité du franc vis-à-vis
des autres monnaies européennes. Le principe néo-classique de
l’ajustement automatique par les prix est inhérent au système des changes
flottants. L’équilibre de la balance des paiements doit se faire automatiquement.
Les crises monétaires proviennent des pays qui se sont refusés à modifier
leurs prix pour rééquilibrer la balance des paiements. Les taux de change
doivent traduire l’état de la balance des paiements. Le système de changes
flottants évite la propagation de l’inflation d’un pays à un autre.
Une hausse des prix dans un pays provoque une dépréciation de sa monnaie
sur le marché des charges qui compense l’inflation et permet ainsi l’équilibre. En
1944, les accords de Bretton Woods prévoient un système de taux de changes
fixes. En 1976, les accords de la Jamaïque laissent la liberté aux états
de choisir entre fixité et flottement ou un mélange des deux (fixité
à l’intérieur d’une zone et flottement à l’extérieur). Quel système
faut-il choisir ? En général, on s’aperçoit qu’à moyen et long
terme le système de changes n’est stable que si les facteurs fondamentaux
sont eux-mêmes stables, ce qui implique une large convergence des économies. |
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