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I- Le contrôle social
- Le système de valeurs et de normes.
A travers le processus de socialisation, les individus intériorisent
les valeurs et les normes ou règles de comportement en société
en général.
Quelles sont les différentes normes ou règles sociales ?
Quelles fonctions remplissent-elles dans la société ?
Les valeurs guident l’action des individus en leur fixant des buts ou des
idéaux ou des objectifs, souvent théoriques (exemple :
triptyque des valeurs de la République française depuis 1848 :
liberté, égalité, fraternité). La cohérence
entre normes et valeurs n’est pas toujours assurée, il peut exister
des conflits entre normes et valeurs ; de plus, la pluralité
des valeurs au sein d’une même société, entraîne
une certaine tolérance (elles évoluent avec le temps). Les
normes sont en général des règles, écrites,
publiées et censées être connues des personnes qu’elles
concernent, en général tout le monde peut être concerné.
Exemple : " nul n’est censé ignorer la loi ".On
distingue plusieurs catégories de règles explicites :
- les règles juridiques qui proviennent des pouvoirs publics
et leur respect s’impose à tout citoyen français,
- les règles qui proviennent d’institutions privées, (exemple
: règlement d’entreprise, association, lycée, association
sportive, ...) Certaines professions ont un code de déontologie :
professions médicales, journalistes, webmasters sur internet,forums,
règles de la netiquette,… Ils s’engagent ainsi à respecter
certaines valeurs, un contrôle est assuré par une instance
supérieure ;
- le contrat est une forme de règle que deux individus s’engagent
à respecter,
Il existe aussi des règles implicites liées à
la tradition, aux différentes coutumes, aux pratiques propres
à chaque groupe ou communautés.
Ce sont en général des règles non écrites.
Cependant, la contrainte exercée par les normes coutumières
est généralement assez souple et évolutive : exemple :
politesse, manières de table, usage sportif, téléphone
portable dans les lieux publics, musique après 22 heures,…
Ensemble des valeurs --> système de valeurs propres à chaque
société--> normes sociales explicites implicites -->
rendent les comportements prévisibles + assurent la cohésion
sociale + sont l’expression des relations de pouvoir.
- Le contrôle social et la régulation sociale
Le contrôle social : c'est
maintenir la règle (les règles en général) et
à lutter contre la déviance, que ce soit par les moyen des
institutions ou par la pression qu’exercent les sanctions. Cela correspond
donc à un processus de régulation des activités sociales.
Il faut que les actions déviantes ne viennent pas désorganiser
l’ordre social. Contrôle social moyens
Par contre la régulation sociale est
l’ensemble des règles qui assurent un certain mode de fonctionnement
de l’activité sociale. La régulation peut concerner la société
globale ou une partie. Elle est le résultat d’une construction sociale :
en confrontant leurs points de vue, les acteurs élaborent des règles
du jeu, exemple : travail, monde professionnel, communautés,
associations,...
- règles légales : droit du travail, règlement,
règles
- usages (plus ou moins institués), pause, demi journée,
téléphone,...
- situations difficiles (conflits, manifestations, licenciement, revendications)
Régulation sociale
- Le contrôle social informel et formel
- Le contrôle social informel s’exerce de manière continue
au cours des interactions sociales de la vie quotidienne et a un caractère
non institutionnel. Chaque individu contribue à réguler
les comportements sociaux. Les sanctions, c’est-à-dire
les récompenses positives accordées pour conformité
aux normes ou inversement les peines imposées à ceux qui
les transgressent, peuvent prendre la forme d’approbations ou de désapprobations.
Au sein de la famille, le contrôle social concerne de nombreuses
situations. Chaque fois qu’un comportement déviant est repéré,
il peut être sanctionné par le groupe sans faire intervenir
l’appareil légal de police ou de justice, (exemple : relations
de bon voisinage, règles de politesse, remarques faites à
un inconnu,…). Le contrôle social formel est le processus
par lequel les groupes sociaux et des institutions spécifiques,
(justice, police, église,…) régulent les activités
sociales afin d’assurer le maintien des règles et de prévenir
les comportements déviants. Les sanctions correspondantes sont
de nature diverses : sanctions morales (blâme), religieuse
(pénitence), sanctions juridiques (dommages et intérêts,
peines de prison dans les cas les plus graves).
Contrôle social (maintien de l’ordre social, des règles,
réprimer la déviance) --> Contrôle
social FORMEL : s’exerce par l’intermédiaire d’institutions spécialisées :
police justice, école,… de manière impersonnelle (code de
la route), règlement intérieur
--> Contrôle social INFORMEL s’exerce directement " contrôle
de tous par tous "
Régulateur social (production des règles) évolution
dans le temps.
II – Contraintes, déviance
et conflits
- La déviance
D’un point de vue général, le déviant est un individu
qui ne se conforme pas aux normes sociales de son groupe ou de la société
ou de sa communauté. Le champ d’étude ne se limite pas à
la seule criminalité ou délinquance mais concerne
un ensemble de comportements divers : toxicomanie, alcoolisme, suicide,…
C’est donc la société qui, en instituant des règles
de fonctionnement, crée les conditions même de production des
déviances sociales. Pour qu’il y ait déviance, il faut
qu’il y ait une norme de groupe et non pas une simple opinion majoritaire.
La déviance n’est pas une propriété caractéristique
de l’acte d’une personne mais plutôt la conséquence des réactions
des autres à cet acte. Pour Becker, le déviant est
celui auquel l’étiquette de déviant a été
appliquée avec succès. Exemple : avortement, avant considéré
comme un crime passible de la cour d’assises, a été légalisé
par loi dur l’interruption volontaire de grossesse en 1975.
(Merton) autre exemple : Société
américaine but : enrichissement, réussite individuelle
(but valorisé) --> Moyens légitimes études
+ travail (logique méritocratique) -->
Moyens illégitimes comportement déviant --> ambitions moindres
Face à la déviance, on peut distinguer deux sanctions :
- sanction répressive : punition (incarcération
de durée variable, peine de mort dans certains pays).
- sanction restitutive (ou réparatrice) : compensation
financière, indemnité
- Conflits et contraintes
Le conflit est un affrontement, une lutte,
souvent inhérent à la vie sociale. Dans l’analyse du conflit,
les marxistes y voient une lutte des classes ! (c'est
la lutte finale...)Pour Durkheim, c’est un dysfonctionnement
qui se traduit par une absence de normes assez forte pour assurer
la cohésion sociale, (risque d’anomie ou absence de normes).
Le conflit marque un défaut de régulation sociale. La notion
de conflit s’oppose à celle d’intégration. La contrainte
sociale, est la " pression " exercée
par la société sur ses membres pour les amener à
se conformer aux manières communes de penser et d’agir.
Chez Durkheim, le passage de la solidarité mécanique
à la solidarité organique n’implique pas la diminution
de la contrainte mais son intériosation.
III – L’opinion publique
- Définition :
l’opinion publique est un ensemble de jugements
sur les problèmes actuels auxquels adhère une grande partie
des membres d’une société. C’est l’opinion majoritaire d’un
ensemble de personnes. Pour Bourdieu, il considère que " l’opinion
publique n’existe pas " ; c’est une construction des
classes dirigeantes qui veulent conserver le pouvoir. (problème
des sondages et de la mesure de l'opinion publique).
- La mesure :
Les sondages se proposent comme un instrument de mesure scientifique
de l’opinion. On a tendance à l’identifier l’opinion publique
à ce que mesurent les sondages d’opinion. Le principe du sondage
repose sur l’idée qu’en interrogeant un échantillon
représentatif de personnes, on peut connaître l’opinion
de l’ensemble de la population.
Comment connaître l’opinion ? -->
les sondages techniques (aléatoire,
quotas) échantillon (composition, taille) domaine : la politique,
le commerce, la société, le marketing, la presse et les
médias,... --> autres outils
entretien (plus de personnes) enquête
participative analyse des médias (presse, télévision
) journal (plus ou moins le reflet de son lectorat)
- " Faire l’opinion " ou l’influence des
médias
Emetteur personnalité --> message idée --> médias
de masse presse radio auditeurs télévision --> masse des
lecteurs ou télespectateurs --> dépendance à l’égard
du pouvoir économique (recettes publicitaires)
d’où l’intérêt :
- du pluralisme de l’information (liberté de choix)
- de développer l’esprit critique (formation)
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