INFLATION ET CHOMAGE COURBE DE PHILLIPS cours de SES première terminale sciences économiques et sociales bac ES France Etats-Unis Allemagne Chine Japon | ||||||||||||||||||||||||||||
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INFLATION ET CHOMAGE En mars 1993, la
barre des trois millions de chômeurs a été atteinte en France. Un
an plus tard, nous avons plus de 3300 000 chômeurs, par contre l’inflation,
quant à elle, a été maîtrisée et atteint son taux le plus faible au
mois de février 1994. L’inflation est un
déséquilibre économique où l’augmentation des prix des biens et des
services, est forte. Les types d’inflation sont nombreux, c’est un
phénomène pluriel, on distingue trois types d’explication : l’inflation
monétaire trouve son origine dans l’émission excessive de monnaie ;
l’inflation par la demande, une forte demande entraîne une raréfaction
des produits d’où une augmentation de leurs prix pour la ralentir
et l’inflation par les coûts, les entrepreneurs pour maintenir leurs
profits doivent si les coûts s’accroissent, augmenter les prix. Le BIT (Bureau
international du travail), organisation internationale, donne une
définition du chômage. Il faut pour être chômeur : être sans
emploi, disponible pour exercer un travail et être à la recherche
d’un emploi rémunéré. On distingue aussi plusieurs types de chômage :
chômage conjoncturel qui tient compte de l’activité économique,
chômage structurel lié aux structures économiques, sociales
et institutionnelles de la société, chômage frictionnel dû
aux délais d’ajustement de la main-d’œuvre, chômage technologique
dû aux innovations et au progrès technique, chômage technique, chômage
saisonnier,… En 1958, l’économiste
néo-zélandais A.W. PHILLIPS établissait
une corrélation entre le taux d’accroissement du salaire nominal
et le taux de chômage. La courbe de Phillips était née et montrait
une relation inverse entre les deux variables, l’augmentation du chômage
serait associée à une diminution du salaire nominal et inversement
un accroissement du salaire provoquerait une diminution du chômage.
La corrélation positive entre l’augmentation ou la diminution du salaire
nominal et le taux d’inflation ont modifié l’interprétation de cette
courbe. La courbe de Phillips a mis en évidence le taux de chômage
et le taux d’inflation. Quelle
est la pertinence de la courbe de Phillips ? quelles
sont les conséquences de son interprétation par la classe politique ?
Cette courbe est-elle toujours d’actualité ? Dans les années soixante,
les thèses keynésiennes sont prépondérantes, les dépenses étatiques
peuvent provoquer la relance privée, les autorités jouent sur les
instruments de la politique monétaire et budgétaire pour freiner l’accroissement
du chômage. Les politiques sont dits (souligné par le correcteur )
de « stop and go ». Dans les années soixante-dix,
la courbe de Philipps se modifie et les thèses des monétaristes
apparaissent, les deux phénomènes deviennent cumulatifs. Dans une première
partie, nous verrons de la genèse ou la courbe de Philipps à la fin
des années soixante, la thèse des keynésiens. Nous étudierons cette
courbe dans différents pays. Dans
une deuxième partie, nous verrons l’évolution de la courbe
de Phillips du début des années soixante-dix à nos jours. La thèse
de Milton Friedman et des monétaristes
servira de support à notre étude. I – La courbe de
Phillips - la thèse des keynésiens 1- La démarche empirique
de Phillips. Un chômage faible
entraîne une demande de travail forte, la concurrence entre les employeurs
pousse les salaires à la hausse. Une demande de travail faible provoque
une mauvaise position pour les salariés. Les gouvernements
s’appuient sur les idées développées par les keynésiens, une réduction
du chômage entraîne une accélération des salaires nominaux et une
augmentation de l’inflation. Obtenir la désinflation, c’est
accepter une croissance moindre et surtout une augmentation du chômage. Politique de stop
and go, politique de régulation conjoncturelle. réf : Encyclopédie
économique articles de Robert
Salais, Olivier Favereau et Xavier Greffe -
Introduction à l’analyse
économique, Ahmed Silem -
Dictionnaire d’économie,
C.D. Echaudemaison II – La thèse des
monétaristes 1 – Intérêt pour
le couple taux d’inflation-différence entre le taux de chômage effectif
et le taux de chômage naturel. Prise en compte des
anticipations inflationnistes. Les agents économiques (consommateurs,
salariés, chefs d’entreprise) prennent conscience que le taux d’inflation
originel d’où une modification de la courbe vers le haut avec un nouveau
taux d’inflation et un retour au taux de chômage naturel. Pour les
monétaristes, la politique de relance n’est que temporaire. 2 – Etude de différentes
courbes de Phillips -
à court terme, à pente négative -
à long terme, à pente verticale,
positionnée par la valeur du taux de chômage naturel. Réf : Economie,
JP Gourlaouen, Dictionnaire
d’économie, Echaudemaison En 1958, l’économiste
Phillips établissait, à partir de données empiriques sur le Royaume-Uni
entre 1861 et 1957, une courbe montrant l’existence d’une relation
inverse entre l’augmentation du salaire nominal et le taux de chômage.
Le taux d’inflation remplaça le salaire. La politique d’inspiration
keynésienne utilisa fortement la courbe de Phillips pour réguler l’économie.
Une politique de relance permet de diminuer le nombre de chômeurs
mais accroît dans un même temps le niveau de l’inflation. Une politique
de rigueur permet de contrôler l’évolution de l’inflation mais se
traduit aussi par un marché du travail difficile. Le point de vue keynésien
est optimiste, il suppose qu’un déplacement sur la courbe reste stable
tant que la politique reste la même. Pour eux, la politique économique
est une affaire de choix de priorités. Dans les années quatre-vingt,
la politique de désinflation compétitive fut associée à une forte
poussée du chômage. L’étude
empirique des courbes de divers pays industriels montre l’instabilité
de la courbe de Phillips. La thèse des monétaristes et de Milton Friedman
en particulier, essaie d’expliquer cette instabilité. Les monétaristes
prennent en compte l’ouverture de l’économie sur le reste du monde
et les anticipations inflationnistes. Quand les agents économiques
constatent que le taux d’inflation anticipé est inférieur au taux
d’inflation effectif, ils modifient le taux anticipé à la hausse,
si bien que la courbe de Phillips se déplace vers le haut et nous
retrouvons le même taux de chômage qui est égal au taux de chômage
naturel. Pour les keynésiens, le taux d’inflation permet de réduire
le chômage, pour les monétaristes, le taux d’inflation ne peut diminuer
le chômage que temporairement. |
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