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Quel bilan peut-on tirer des expériences de transition vers le marché dans les économies post-socialistes ?

Les politiques macroéconomiques mises en place depuis 1985 dans les pays de l’Europe centrale et orientale et dans l’ex-URSS ont conduit ces pays à  s’engager dans la  voie d’une économie de marché. Deux stratégies ont vu le jour, une « thérapie de choc » en Pologne par exemple et une méthode plus progressive en Hongrie. Ces essais, à partir de ces deux méthodes, ont nécessité des réformes structurelles importantes au niveau des entreprises et aussi des ménages. Privatiser les entreprises, libérer l’économie, l’ouvrir sur le monde, responsabiliser les citoyens… furent les axes majeurs de cette politique.

Les résultats ont-ils eu les effets escomptés ? Peut-on comparer le niveau de vie de ces pays et le nôtre ? L’économie planifiée chère à Karl Marx peut-elle être remplacée par une économie de marché ?

Nous étudierons dans une première partie les politiques macroéconomiques du changement qui ont permis cette transition d’une économie planifiée à une économie de marché ; dans une seconde partie, nous observerons à travers ces différentes mesures l’état des lieux de ces pays.

Les gouvernements ont entrepris des réformes structurelles importantes et en particulier en Pologne et en Hongrie, ainsi que dans l’ex-URSS, devenue maintenant CEI (Communauté d’états Indépendants), après les accords de Minsk. En 1985, M. Gorbatchev décide de transformer profondément son pays pour lutter contre la corruption, l’absentéisme et l’alcoolisme. C’est le temps de la « perestroïka » (restructuration) et de la « glasnost » (transparence). Il veut bouleverser les fondements du système communiste et mettre fin à l’URSS, fondée en 1922 par Staline. Le plan Chataline adopté par le parlement en septembre 1990 veut faire du passé table rase. Il veut redéfinir les droits dans l’ex-URSS, ceux du citoyen, de l’entreprise, et des Républiques. Les réformes économiques portent sur le droit du citoyen à la propriété, à l’activité économique. Chacun peut désormais créer sa propre entreprise et l’on voit des coopératives apparaître. Les entreprises nouvelles s’orientent surtout dans le domaine des services, de la construction, des produits manufacturés. Elles essayent parfois de s’ouvrir sur le marché mondial.

La politique de désétatisation et de démonopolisation peut commencer. Les privatisations des entreprises sont le passage obligé d’une économie planifiée à une économie de marché. Le gouvernement veut sortir du système de monopole par branche et rendre leur autonomie aux entreprises. Cette liberté économique est la condition nécessaire à une participation au commerce international. Un programme de 500 jours est institué. Il comprend un assainissement financier associé à une rigueur budgétaire drastique et une absorption des liquidités monétaires des ménages. Les réformes s’engagent vers la libéralisation des prix et la liberté de choix des consommateurs.

En Pologne, sous la pression des organisations multilatérales  (FMI, Banque Mondiale, OCDE, BERD), le gouvernement « Solidarité » a une approche plus radicale de la situation de passage vers une économie de marché. Cette démarche comprend une stabilisation financière de l’économie, des changements structurels importants, un ajustement des prix et une structure de la propriété.

En Hongrie, les hommes politiques ont une approche plus graduelle pour changer l’économie de leur pays. Déjà ouvert sur le monde occidental, les changements se veulent moins brutaux. Il y a un démantèlement progressif des entreprises d’Etat , une libération des prix, l’établissement de banques et de sociétés étrangères, une convertibilité de la monnaie locale, et petit à petit une concurrence et un cadre légal de marché qui s’installent.

Deux approches ont vu le jour, une méthode radicale et une autre plus progressive. Ces plans de réforme, passage obligé vers l’économie de marché ont touché les entreprises et les ménages. Quels ont été les résultats concrets de cette évolution ? Ont-ils été à la hauteur des espérances originelles ?

C’es en Pologne que le programme de privatisations est le plus avancé, le privé représente maintenant 26 % de la production nationale totale.

C’est en Hongrie que les investissements étrangers sont les plus importants, ils étaient de deux milliards de dollars en 1991. Les sociétés se sont surtout développées dans le domaine des services, de l’agro-alimentaire et dans la construction.

Entre 1989 et 1992 la production a baissé de moins 19 pour cent en Pologne et de moins vingt-trois pour cent en Hongrie.

Les deux pays ont enregistré une très forte augmentation du chômage. Il était inexistant auparavant dans les démocraties populaires. Dans tous les pays post-socialistes il se situe entre 9 et 15 % de la population active et il touche surtout les femmes et les jeunes. En Pologne, il atteint 12 % de la population active et 7 % en Hongrie. En Pologne 70 % des chômeurs ont moins de trente ans. Le coût social de la transformation de l’économie est extrêmement important, il y a une réelle paupérisation des classes défavorisées dans ces pays-là.

Le commerce extérieur a de bons résultats dans les économies de l’Europe centrale, notamment après les dévaluations de 1990, ainsi que de la suppression du mécanisme de contrôle centralisé du commerce extérieur. Entre 1989 et 1993, en Pologne, les recettes d’exportation s’élèvent à plus de 67 % vers l’Ouest et à plus de 56 % en Hongrie. Le pouvoir d’achat des ménages diminue, le chômage augmente, cependant nous constatons un succès dans la maîtrise de l’inflation dans les pays. L’inflation au début des réformes était souvent à plus de 3 chiffres, 280 % en Pologne, 300 % en Bulgarie en 1991. En 1992, l’inflation était de 60 % en Bulgarie.

Sous l’influence des grandes organisations internationales (FMI, Banque Mondiale, OCDE, BERD), les pays de l’Est ont engagé de vastes réformes visant à basculer d’une économie planifiée agonisante à une économie demandée dont l’objectif était de revigorer ces mêmes économies.

Les pays de l’Europe centrale et orientale et l’ex-URSS, maintenant la Russie, se sont partagés entre une approche graduelle et une autre plus brutale de mutation.

Les résultats sont à peu de chose près identiques, la route est encore longue pour parvenir à une économie de marché satisfaisante. Privatiser les entreprises ne suffit pas, libérer les prix non plus, encore faut-il que les produits et services soient à la hauteur d’une économie mondiale, dont les échanges sont très rapides, l’information instantanée, les acteurs omniprésents, la concurrence ardente. Le coût social avec la montée du chômage, une perte du pouvoir d’achat, une paupérisation, l’inflation, est extrêmement important et difficile à supporter pour ces populations qui aimeraient sortir de la crise. Le bilan est mitigé, certains pays s’en sortent mieux que d’autres comme la Pologne par exemple, pour les autres, le bilan est encore fortement débiteur... il faudrait réactualiser cette analyse avec les informations dont nous disposons de nos jours.

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