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Quel
bilan peut-on tirer des expériences de transition vers le marché
dans les économies post-socialistes ? Les
résultats ont-ils eu les effets escomptés ? Peut-on comparer
le niveau de vie de ces pays et le nôtre ? L’économie planifiée
chère à Karl Marx peut-elle
être remplacée par une économie de marché ? Nous étudierons
dans une première partie les politiques macroéconomiques du changement
qui ont permis cette transition d’une économie planifiée à une
économie de marché ; dans une seconde partie, nous observerons
à travers ces différentes mesures l’état des lieux de ces pays. Les gouvernements
ont entrepris des réformes structurelles importantes et en particulier
en Pologne et en Hongrie, ainsi que dans l’ex-URSS, devenue maintenant
CEI (Communauté d’états Indépendants), après les accords
de Minsk. En 1985, M. Gorbatchev
décide de transformer profondément son pays pour lutter contre la
corruption, l’absentéisme et l’alcoolisme. C’est le temps
de la « perestroïka » (restructuration)
et de la « glasnost » (transparence). Il
veut bouleverser les fondements du système communiste et
mettre fin à l’URSS, fondée en 1922 par Staline.
Le plan Chataline adopté par
le parlement en septembre 1990 veut faire du passé table rase. Il
veut redéfinir les droits dans l’ex-URSS, ceux du citoyen, de l’entreprise,
et des Républiques. Les réformes économiques portent sur le droit
du citoyen à la propriété, à l’activité économique. Chacun peut
désormais créer sa propre entreprise et l’on voit des coopératives
apparaître. Les entreprises nouvelles s’orientent surtout dans le
domaine des services, de la construction, des produits manufacturés.
Elles essayent parfois de s’ouvrir sur le marché mondial. La politique de
désétatisation et de démonopolisation peut commencer.
Les privatisations des entreprises sont le passage obligé d’une
économie planifiée à une économie de marché. Le gouvernement veut
sortir du système de monopole par branche et rendre leur autonomie
aux entreprises. Cette liberté économique est la condition nécessaire
à une participation au commerce international. Un programme de 500
jours est institué. Il comprend un assainissement financier
associé à une rigueur budgétaire drastique et une absorption
des liquidités monétaires des ménages. Les réformes s’engagent
vers la libéralisation des prix et la liberté de choix des
consommateurs. En Pologne, sous
la pression des organisations multilatérales
(FMI, Banque Mondiale, OCDE, BERD), le gouvernement
« Solidarité » a une approche plus radicale de la situation
de passage vers une économie de marché. Cette démarche comprend
une stabilisation financière de l’économie, des changements structurels
importants, un ajustement des prix et une structure de la propriété. En Hongrie, les
hommes politiques ont une approche plus graduelle pour changer
l’économie de leur pays. Déjà ouvert sur le monde occidental, les
changements se veulent moins brutaux. Il y a un démantèlement
progressif des entreprises d’Etat , une libération des prix,
l’établissement de banques et de sociétés étrangères, une convertibilité
de la monnaie locale, et petit à petit une concurrence et
un cadre légal de marché qui s’installent. Deux
approches ont vu le jour, une méthode radicale et une autre plus
progressive. Ces plans de réforme, passage obligé vers l’économie
de marché ont touché les entreprises et les ménages. Quels ont été
les résultats concrets de cette évolution ? Ont-ils été à la
hauteur des espérances originelles ? C’es en Pologne
que le programme de privatisations est le plus avancé, le privé
représente maintenant 26 % de la production nationale totale. C’est en Hongrie
que les investissements étrangers sont les plus importants, ils
étaient de deux milliards de dollars en 1991. Les sociétés se sont
surtout développées dans le domaine des services, de l’agro-alimentaire
et dans la construction. Entre
1989 et 1992 la production a baissé de moins 19 pour cent en Pologne
et de moins vingt-trois pour cent en Hongrie. Les deux pays ont
enregistré une très forte augmentation du chômage. Il était
inexistant auparavant dans les démocraties populaires. Dans
tous les pays post-socialistes il se situe entre 9 et 15 % de la
population active et il touche surtout les femmes et les jeunes.
En Pologne, il atteint 12 % de la population active et 7 % en Hongrie.
En Pologne 70 % des chômeurs ont moins de trente ans. Le coût
social de la transformation de l’économie est extrêmement important,
il y a une réelle paupérisation des classes défavorisées
dans ces pays-là. Le commerce
extérieur a de bons résultats dans les économies de l’Europe
centrale, notamment après les dévaluations de 1990, ainsi
que de la suppression du mécanisme de contrôle centralisé du commerce
extérieur. Entre 1989 et 1993, en Pologne, les recettes d’exportation
s’élèvent à plus de 67 % vers l’Ouest et à plus de 56 % en Hongrie.
Le pouvoir d’achat des ménages diminue, le chômage augmente,
cependant nous constatons un succès dans la maîtrise de l’inflation
dans les pays. L’inflation au début des réformes était souvent à
plus de 3 chiffres, 280 % en Pologne, 300 % en Bulgarie en 1991.
En 1992, l’inflation était de 60 % en Bulgarie. Sous l’influence
des grandes organisations internationales (FMI, Banque Mondiale,
OCDE, BERD), les pays de l’Est ont engagé de vastes réformes
visant à basculer d’une économie planifiée agonisante à une économie
demandée dont l’objectif était de revigorer ces mêmes économies. Les pays de l’Europe
centrale et orientale et l’ex-URSS, maintenant la Russie, se sont
partagés entre une approche graduelle et une autre plus brutale
de mutation. Les
résultats sont à peu de chose près identiques, la route est encore
longue pour parvenir à une économie de marché satisfaisante. Privatiser
les entreprises ne suffit pas, libérer les prix non plus, encore
faut-il que les produits et services soient à la hauteur d’une économie
mondiale, dont les échanges sont très rapides, l’information instantanée,
les acteurs omniprésents, la concurrence ardente. Le coût social
avec la montée du chômage, une perte du pouvoir d’achat,
une paupérisation, l’inflation, est extrêmement important
et difficile à supporter pour ces populations qui aimeraient sortir
de la crise. |
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