CROISSANCE
ET DEVELOPPEMENT problème économique
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I
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CROISSANCE ET DEVELOPPEMENT Rappel taux : valeur finale – valeur initiale x 100 = variation relative Valeur initiale Valeur
absolue = valeur finale – valeur initiale La croissance
ne s’accompagne pas forcément
d’une augmentation du niveau de vie, la croissance peut-être forte
dans certains secteurs (aéronautique, informations, télécom,…) et
faible dans d’autres (services aux collectivités,…). Les entreprises
peuvent investir et favoriser la croissance et n’accorder qu’une faible
part de la valeur ajoutée à l’augmentation des salaires ; la
croissance s’accompagne généralement de transformations structurelles
(modification du caractère durable dans les différents secteurs d’activité). Rappel
C. Clark Propose la loi des 3 secteurs, schéma d’évolution : 1 – développement du secteur secondaire au détriment du secteur primaire (agriculture) 2 – développement
du secteur tertiaire (actuellement) et devient aussi important
que le secteur secondaire, faible part de l'agriculture des pays
occidentaux. Exemple :
PIB français en 1990 = 6484 milliards de francs Taux de croissance ? 1,2 % Quelques taux de croissance du PIB marchand français annuels moyens :
Rappel PIB produit intérieur brut : valeur biens et services produits pendant l’année pendant par les agents résidants à l’intérieur du pays (quelle que soit la nationalité). PNB national : valeur biens et services produits par les nationaux résidants dans le pays et aussi à l’extérieur. Rappel 2 : passage du variable en volume
à une variable en valeur Volume réel en francs constants
-> valeur nominale en francs courants Variable en volume = variable en valeur x 100 Indice des prix (IDP) Rappel 3 : prix courant : c’est le prix de l’année d’observation, Prix réel : désigne la valeur d’un bien en termes de temps de travail nécessaire pour l’acquérir. Prix réel : indice des prix nominal Indice du salaire horaire (nominal) Le prix réel dépend de la productivité PT --> augmentation de la productivité --> diminution du prix réel Surtout des produits manufacturés (différent
pour le prix réel des services, coiffeur) b)
les causes de la croissance : Les économistes français : Carré,
Dubois, Malinvaud ont mesuré la
croissance française après guerre en dégageant chaque facteur de production. La croissance est due à une augmentation de la quantité de travail (hausse du volume de la population active, taux d’activité, temps de travail) à une meilleure qualité au travail (formation, école obligatoire jusqu’à 16 ans en 1959). La croissance est due à une augmentation
du K productif. Augmentation des moyens de production Rappel : Productivité du L = Volume
de la production Volume du travail Productivité = production
K Productivité globale = production K + L Le PT (progrès technique)
a joué un rôle majeur dans la croissance des pays occidentaux. (France
en particulier). La croissance peut permettre une augmentation du niveau de vie si elle s’accompagne d’une hausse des revenus des ménages ce qui favorise la consommation. Pendant les trente glorieuses (45-75), le revenu national réel par français a été x 4. La croissance du revenu a permis d’accéder à la consommation de masse (électro-ménager, voitures, logement) ce qui a favorisé une production de masse. Une forte croissance permet de réduire le chômage et l’embauche des nouveaux salariés (3 %). La croissance est liée au mode de répartition des revenus ; touchent-ils une minorité de personnes ? Sont-ils équitables, peut-on bénéficier de ces « fruits de la croissance » (inégalités sociales), la croissance entraîne une augmentation du niveau de vie sans systématiquement entraîner une amélioration de la qualité de la vie. Les répercussions sur l’environnement
et l’écologie doivent aussi être prise en compte. L’analyse
du développement L’analyse du développement varie en
fonction des pays (occidentaux et PVD). Le terme de développement
date des années 40, années de décolonisation – rappel :
l’ Inde devient indépendante en 47, les Anglais acceptent la
décolonisation, le Congo devient indépendant en 1960 (belge) ;
la France décolonise sous la contrainte : Indochine (guerre
d’Indochine 46-54) ; indépendance du Maroc, de la Tunisie
en 1956 (Bourguiba), guerre d’Algérie (54-62), accords d’Evian
mars 1962. Le mouvement
de décolonisation permet aux jeunes nations d’accéder à l’indépendance.
Ces pays doivent se transformer en profondeur. Définition de F.Perroux du développement
« c’est l’ensemble des changements
des structures mentales et des habitudes sociales qui permettent
la croissance du produit réel global ». Le développement est comme un processus
par lequel une société parvient à satisfaire les besoins qu’elle considère
comme fondamentaux. Il faut comprendre le développement
comme : Deux points essentiels : 1 – Le développement est processus 2 – Ne peut se juger que par rapport à certaines valeurs (d'où le relativisme culturel) Le développement est qualitatif,
social, culturel, alors que la croissance est quantitative
(le développement peut aussi être quantitatif) ; le développement
correspond non seulement à une augmentation du pouvoir d’achat mais
aussi à des transformations structurelles, croissance et développement ;
ce sont donc deux notions différentes mais intimement liées. Economiste, historie analyste, le développement
Les étapes de la croissance économique. Walt ROSTOW
distingue 5 étapes : 1 – La société ou l'économie
traditionnelle, société basée sur l’agriculture, manque de moyens
de transports, commerce peut-être important (ports surtout), peu d’investissement,
production faible, secteur primaire important XIXe s. 2 – Conditions préalables au démarrage,
nouvelles techniques découvertes, accès aux marchés extérieurs, ouverture
du pays, apparition des entrepreneurs, volonté d’investir, création
d’un Etat national centralisé (exemples : France et G.B.) 3 – Démarrage ou take off,
décollage : 4 – Marche vers la maturité,
longue période, généralisation de nouvelles techniques, Investissement
atteint au moins 10 % du revenu national, spécialisation des
pays, de nouvelles valeurs se répandent, le pays est marqué par des
réformes sociales en cours et non pas par un simple enrichissement. 5 – Ere de la consommation de masse, production de biens de cours durables, services dominent, le revenu réel par habitant s’élève, loi d’Engel (baisse des aliments au profit des autres dépenses, particulièrement celles consacrées aux services) ; nouvelles institutions, démocratie politique, stabilité sociale. Critiques : universalisme, étapes
trop théoriques. Mesure des termes de l'échange Termes de l'échange net In = Indice des prix à l’exportation Indice des prix à l’importation x 100 Pm Donne l’évolution moyenne des prix des
différents produits importés et exportés. Les termes de l’échange se détériorent
quand les prix des produits qu’un pays importe évoluent
moins favorablement que les prix des produits qu’il exporte. Récapitulatif Expansion Croissance développement Traits
dominants du sous-développement La Banque mondiale estime que 20 % de la population du monde est touchée par ces problèmes (probablement en augmentation). Le développement consiste pour ces peuples à la réduction progressive de la malnutrition, maladie, analphabétisme, sous-emploi, dont souvent l’absence de droits élémentaires pour les pauvres (droit à la terre, sécurité sociale, salaire minimum, prix rémunérateur pour les paysans) qui explique et maintient la pauvreté. Selon F.Perroux, le sous-développement correspond à n «blocage de croissance» résultant de la domination des pays développés. Le sous-développement des uns serait la conséquence du développement des autres. Le sous développement serait dû à l’aspect
dualiste de ces sociétés, c’est-à-dire, coexistence d’une société
traditionnelle, surtout rurale et d’une société moderne (industrie
banques) contrôlée par l’étranger, ces deux secteurs entretiennent
peu de biens, la société est désarticulée (exemple : Afrique). Théorie
HOS Heckscher – Oblin – Samuelson 1 – Chaque pays aura intérêt à se spécialiser
et donc d’exporter les produits qui requièrent beaucoup de facteurs
de production qui sont abondants chez lui. Il importera les produits
demandant des facteurs de production qui y sont rares, tendance à
l’égalisation des rémunérations de ces facteurs entre les pays. Pays
Facteurs de production Exemple :Corée L abondant USA (coût
du travail en hausse) (inflation par la demande) L’économie
du développement des années 50 aux années 70 Théories dépendantistes :
Furkado, Frank, dépendance,
reflet des économies dominantes, domination du K étranger (externe) l’échange inégal : Emmanuel
(1969) échange inégal entre les produits du centre qui incorporent
peu de travail et les produits de la périphérie qui incorporent beaucoup
le facteur L. L’échange est en apparence équitable. Pour Emmanuel,
c’est le travail qui donne sa valeur aux marchandises. b- L’indicateur de développement
humain IDH Date de 1991, IDH combine 3 critères : 1 – l’espérance de vie, 2 – Le niveau d’instruction (taux d’alphabétisation des adultes et niveau moyen d’années d’études) 3 – Le niveau de PIB/habitant ( en $) Composants de l’IDH maxi mini Espérance de vie 85 25 Taux d’alphabétisation 100 % 0 Nombre moyen d’années D’études 15 0 Revenu (PIB réel par Habitant) en $ 40 000 200 TOTAL indice
1
0 IDH est un indice, compris entre 0 et
1, chaque composante compte pour 1/3 de l’indice. Classement des pays selon l’IDH (en
1992) Pays
IDH
esp vie tx alpha ann scol PIB réel France 0,92 77 99 12 18430 USA 0,92 76 999 12,4 22130 Brésil 0,75 66 82 4 5240 Chine 0,64 70 80 5 2946 Somalie
0,21
46
27
0,3
759 L’IDH est un progrès/PIB, tient compte
de critères socioculturels, les Nations Unies classent
certains pays, PMA, pays moins avancés, 44 pays en 1994, PNB/hab inférieur
à 500 $, taux alphabétisation
part du secteur secondaire, inférieur à 10 % du PIB. NPI nouveaux pays industrialisés :
avec taux de croissance élevé du PIB/habitant,
secteur manufacturier supérieur à 25 % PIB. Quelques
exemples de pays Forte aide américaine au départ, plus exploitation de main-d’œuvre à bas salaires. Progrès technologiques et sociaux, répartition relativement égalitaire des revenus. Forte culture initiale, (livres, imprimerie). Pays actuellement deuxième constructeur mondial de navires. Valeur travail forte, éducation, esprit communautaire, contrôle social. Plusieurs phases de développement de 1953 à 1961, phase de développement par substitution d’importation dans les industries de biens de cours courants, qui permet une croissance de 4 à 5 % par an, l’aide américaine atteint 15 % du PNB et favorise l’éducation. De 1961 à 1980, arrivée des militaires au pouvoir, stratégie de promotion des exportations industrielles, en fonction des avantages comparatifs du pays, modèle de croissance extravertie tirée par les exportations, succès dû à une main-d’œuvre de qualité (qualification, durée du travail élevée, propension à l’épargne), plus bas salaires pratiqués. En outre planification des investissements dans les industries de base (sidérurgie, pétrochimie, centrales nucléaires). A partir de 1980, le pays s’oriente
vers des exportations plus élaborées (auto, semi-conducteurs, micro-ordinateurs,
magnétoscopes, navires, plateformes de forage,…). Maîtrise d’une technologie
croissante qui a permis de passer des biens en cours courants aux
biens à forte valeur ajoutée (entreprises : Daewo, Samsung, Hyundai,...).
Le pays reste cependant protectionniste, bon fonctionnement
du marché, bonne exploitation de ses avantages comparatifs. b)
– Le Brésil Colonisation portugaise, industrialisation
commence à la fin du XIXe siècle sur la base d’exportations primaires
comme le café et aussi des secteurs traditionnels (textiles et agro-alimentaires).
L’Etat joue un rôle majeur en développant les industries lourdes et
les infrastructures. Dans les années 1960, stratégie d’exportations
industrielles, nouveau modèle de croissance avec appel au capitaux
étrangers (endettement externe et investissements des multinationales),
croissance fortes des années 70 (+ 8 %), en 1980 brésil = 10e
puissance économique mondiale, pays qui exporte des produits manufacturés
sans le monde entier. Transformations majeures dans la structure économique et sociale des pays ; la répartition des activités se rapproche de celle des pays développés. Industrie,… 35 % du PIB, agriculture 12 % années 80. Baisse des produits primaires (exemple : le café), apparition de la classe moyenne, amélioration des conditions sociales, mais fortes inégalités (40 % des plus pauvres ne perçoivent que 10 % du revenu national) plus de projets pharaoniques : dettes (route Transamazonienne, barrage, centrale nucléaire,…). Coexistence d’un brésil développé (comme
l’occident) plus un brésil pauvre où les conditions de vie sont proches
des pays à faible revenu. Crise à partir de 1980 la croissance
se ralentit, forte inflation (hyperinflation), le pays doit prononcer
un moratoire sur sa dette. -
Rigueur, politique, gel des salaires, des prix, lancement d’une
nouvelle monnaie (Cruzado). Rappel : L’inflation amoindrit l’épargne, Favoriser l’évasion des capitaux, Diminuer les salaires réels, Déforme la structure des prix (rôle de guide dans l’économie de marché), Disparition de la monnaie, retour à des formes de troc : conséquences inégales sur l’emploi et la production, Démocratie fragile, c)
– La Chine Industrialisation absente, avant limitée
aux zones portuaires (Shangaï). Planification
indicative (sous Mao Zedong), production fixée par le plan,
introduction des mécanismes de marché dans une économie socialiste,
les entreprises publiques ont plus d’autonomie, les prix deviennent libres, les investissements étrangers et le secteur privé
se développent. Risques politiques : Tiananmen en 1985. Forte croissance des provinces côtières
(proche de Hong Kong), grand marché, population plus d’un milliard,
consommation et production de masse, faibles revenus, souvent faibles
besoins, faible démocratisation. |
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