L'âme chez Musset, Platon, Aristote, Descartes, Kant, Malebranche approche philosophique bac terminale aimer la philo et les rencontres...
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L' âme :

 

 

"Aimer, c'est se donner corps et âme" ; cette phrase de Musset nous montre bien que l'être est composé de deux parties, dont l'une est le principe de la pensée et de la vie : distincte du corps.

Pour Platon, la véritable connaissance ne peut être approchée que par l'âme ("il faut … regarder avec l'âme seule les choses en elles-mêmes", Phédon) et elle est bien distincte du corps comme il le démontre dans Phèdre : "cet assemblage d'une âme et d'un corps s'appelle un animal, et on le qualifie de mortel". Pour lui, l'âme permet d'approcher la divinité et de voir la beauté absolue ("la vue de la beauté terrestre réveille le souvenir de la beauté véritable"). Cette approche philosophique nous montre que le corps et l'âme sont deux parties distinctes en opposition. Le corps faisant obstacle à l'âme, cette dernière ne peut avoir le même destin que le corps, ce qui tendrait à prouver son immortalité et son rapport au divin.

Par contre, Aristote voit l'âme comme un principe de vie, une morale et fait du bonheur le souverain bien : "le bien propre de l'homme est l'activité de l'âme, en conformité avec la vertu, … sa vertu propre, qui constitue le bonheur parfait". Pour Descartes, le cogito ("je pense donc je suis") est le révélateur de l'âme : "il n'y a point de meilleur chemin pour venir à la connaissance de nos passions que d'examiner la différence qui est entre l'âme et le corps" (Passions).

Pour Kant, dans la Critique de la raison pure, l'âme fait partie de la "connaissance pure", "cette espèce de connaissance est dite a priori, et on la distingue de la connaissance empirique, dont les sources sont a posteriori, c'est-à-dire dans l'expérience". On ne peut donc rien en déduire sur la nature de l'âme, on n'a pas accès à l'âme. "L'âme renfermée dans les limites de la spiritualité donne l'immortalité". Dans la Critique de la raison pratique, Kant, rétablit l'âme dans l'ordre de la foi, en conformité avec une exigence morale.

Pour Malebranche, nous n'avons pas connaissance de l'âme, mais conscience : "nous ne savons de notre âme que ce que nous sentons se passer en nous … nous ne la connaissons point par son idée". (Recherche de la vérité). Il est difficile de percer les mystères de l'âme, comme le montre l'expression : "ce supplément d'âme" ; il y a toujours quelque chose qui nous échappe. Cependant on peut continuer à "nourrir" l'âme, c'est-à-dire poursuivre cette réflexion.

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